Artiste peintre de formation, le travail de Maryam Izadifard convoque désormais une panoplie de matières et de techniques (photographie, vidéo, dessin, installations, matières organiques), articulées autour des notions de dépaysement, de mémoire et d’appartenance tout en s’inscrivant dans une perspective écoféministe.
Dans ses peintures, l’artiste cristallise l’espace domestique en saisissant la lumière en suspens, moment fatidique où elle effleure les objets ordinaires devenus insignifiants. Maryam Eizadifard donne ainsi forme aux thèmes centraux de sa recherche : la solitude et l’isolement. Qu’il s’agisse d’espaces physiques ou psychiques, l’artiste les explore dans la tentative d’aborder ces espaces d’aliénation comme des lieux familiers en se perdant volontairement dans les rues de Montréal ou en relevant le défi de l’isolement. Au fil de ces pérégrinations, le paysage de la terre d’accueil est transpercé par l’histoire personnelle de l’artiste. Dans ses œuvres, elle transcrit son expérience de femme déracinée et l’affirmation d’une nouvelle conception du territoire où les tensions « ville-corps » et « corps-ville » ne font qu’un. Maryam Eizadifard interroge par ce processus les manières dont « le patriarcat capitaliste suprémaciste blanc » façonne notre quotidien et détourne le regard porté sur le vivant et le non-vivant.
Née à Téhéran en 1982, Maryam Izadifard vit à Montréal.
Je suis diplômée du programme des beaux-arts de la Faculté d'art et d'architecture de l'Université de Téhéran en 2007. J'ai quitté l'Iran pour poursuivre des études supérieures en arts visuels en 2011. Ayant obtenu un diplôme de compétence en français, j'ai intégré le programme de maîtrise en arts visuels et médiatiques de l'Université du Québec à Montréal.
L'influence de l'environnement ou de l'espace intime et privé est essentiel à ma compréhension de la condition féminine. Qu'est-ce qui fait de moi une femme ? En analysant ces espaces, j'explore les tensions entre le vide et l'occupation qu'ils véhiculent. Lorsque l'être humain est absent, cet espace privé est-il vraiment vide ?
Site Web de l'artisteHANGAR 7826 est situé sur la ruelle entre les rues Saint-Gérard et Foucher au sud de la rue Gounod dans le quartier Villeray à Montréal (Métro Jarry).
Depuis 2021, HANGAR 7826 est un atelier d’artiste qui se transforme sporadiquement en galerie d’art actuel. Les expositions ont lieu toute l’année, les activités débordent dans la ruelle et sont ouverts à tou·te·s.
Les partenaires du projet reconnaissent que les terres sur lesquelles ils se trouvent font partie d’un territoire ancestral qui a longtemps servi de lieu de vie, de rencontre et d’échange entre les peuples autochtones.
Les artistes et les commissaires tiennent à remercier chaleureusement l’artiste Gilles Tarabiscuité qui les accueille généreusement dans son HANGAR 7826.
Les artistes sont présents pour accueillir les publics les samedis et dimanches de 14h à 17h pendant toute la période d'exposition. Autrement, l'exposition est visible en tout temps à travers la double porte vitrée du HANGAR 7826.