Ce sont celles qui poussent dans les rêves doux mais inconfortables, dont l’image incohérente et délicieusement dangereuse s’étire, enveloppe et perdure
Ce qui se dessine au fil de discussions informes
Interlocuteurs invisibles, hallucinations lucides aux contours précis
Les jours qui hantent, les gestes accumulés
Les murs pastel décalés, les odeurs granuleuses qui restent dans la tête et dans le corps
Les diagnostiques et la maladie qui flottent un peu partout
Les idées qui coincent, la tête qui s’emballe et dérive
Les œuvres inédites de Caroline Boileau présentées dans le cadre de cette exposition portent les réminiscences d’une longue période où l’artiste travaille en milieu hospitalier, en parallèle à sa carrière artistique. Le corpus explore ainsi les divers mécanismes de la pensée ainsi que les contaminations entre réel et imaginaire, où le monstrueux-sublime se fait jour.
Marianne Cloutier, commissaire
Travaillant à partir d’une position féministe, avec un intérêt marqué pour la santé – intime, publique, sociale et politique – Caroline Boileau crée des œuvres, souvent hybrides, qui s’élaborent par une pratique multidisciplinaire à travers l’installation, le dessin, la vidéo et la performance. Le corps hybride, les multiples représentations du corps – et celui de la femme en particulier – est un thème récurrent dans sa recherche, inspirée par l’histoire de l’art, l’histoire de la médecine, des sciences et aussi de l’actualité. Par un travail en dialogue avec des lieux, des collections, des objets, des œuvres, des communautés et des gens, son travail tend à révéler des cohabitations improbables en proposant la transformation, à la fois poétique et politique, d’un espace partagé. Depuis 1995, elle a participé à plusieurs résidences au Canada et en Europe. Son travail a été présenté lors d’expositions au Canada, aux États-Unis, au Brésil, en Belgique, en Espagne, en Autriche, en Finlande, en Norvège et en Suède. Son travail en vidéo est diffusé par le GIV [Groupe intervention vidéo].
Site Web de l'artisteMarianne Cloutier détient un doctorat en histoire de l’art. Ses principaux intérêts s’articulent autour des enjeux de l’utilisation du vivant et des biotechnologies en art contemporain, des représentations du corps et de la maternité, ainsi que l’épistémologie et des méthodologies de la recherche-création. Elle agit à titre de commissaire pour deux projets de recherche-création : Sociability of Sleep (McGill et UdeM) et la Chaire McConnell-Université de Montréal en recherche-création sur la réappropriation de la maternité. Elle est également enseignante au Département d’histoire de l’art de l’UQAM ainsi qu’au DESS en arts, création et technologies de l’UdeM, et consultante externe pour la CSSDM.
HANGAR 7826 est situé sur la ruelle entre les rues Saint-Gérard et Foucher au sud de la rue Gounod dans le quartier Villeray à Montréal (Métro Jarry).
Depuis 2021, HANGAR 7826 est un atelier d’artiste qui se transforme sporadiquement en galerie d’art actuel. Les expositions ont lieu toute l’année, les activités débordent dans la ruelle et sont ouverts à tou·te·s.
Les partenaires du projet reconnaissent que les terres sur lesquelles ils se trouvent font partie d’un territoire ancestral qui a longtemps servi de lieu de vie, de rencontre et d’échange entre les peuples autochtones.
Les artistes et les commissaires tiennent à remercier chaleureusement l’artiste Gilles Tarabiscuité qui les accueille généreusement dans son HANGAR 7826.
Les artistes sont présents pour accueillir les publics les samedis et dimanches de 14h à 17h pendant toute la période d'exposition. Autrement, l'exposition est visible en tout temps à travers la double porte vitrée du HANGAR 7826.