Oli Sorenson est né à Los Angeles, il entame le métier de VJ à partir de Londres au début des années 2000, d'où il contribue à de nombreux évènements à l’Institute of Contemporary Art (2003-06), à Tate Britain (2006), au British Film Institute (2008-10), ainsi qu’à des prestations aux festivals ZKM (Karlsruhe, 2002), Sound:Frame(Vienne, 2008) et Mapping (Genève, 2009). En 2010, Sorenson s’installe à Montréal, et depuis il diffuse son travail à Power Plant (Toronto, 2014), FILE (Sao Paulo, 2015) et Monitoring (Kassel, 2017), à la Biennale internationale d’arts numériques (Arsenal, Montréal, 2020), au Symposium International d’art contemporain (Baie Saint-Paul, 2022) et au Centre Culturel Canadien (Paris, 2023).

Oli Sorenson associe sa pratique à celle d’un art du remix en utilisant la citation, l’interprétation et le détournement comme vecteurs expressifs. Grandement influencé par la création musicale, il réactualise certains canons de l'histoire de l'art en les combinant aux faits saillants de l’actualité et de la culture populaire, pour ainsi produire de nouveaux récits et de nouveaux matériaux culturels.

Pour son exposition à Hangar 7826, Sorenson inaugure une nouvelle série textile, produite en continuation des projets Anthropocène et Capitalocène, consistant à remixer l’iconographie du peintre américain Peter Halley, tout en soulignant les méfaits de l’agriculture intensive et de l’industrie lourde sur la nature. Se penchant maintenant sur l’impact des technologies sur l’environnement, les tapisseries ici exposées illustrent des composantes électroniques de pointe (serveurs bitcoin, etc) mais fabriquées à l’aide du métier Jacquard, une des premières machines industrielles à recevoir des instructions numériques à l’aide de cartes perforées.