À l’invitation du Hangar 7826, Lucie Rocher présente quelques-unes de ses archives de résidences. Autant que faire se peut donne à l’artiste l’occasion d’atteindre un but, celui de partager, pour la première fois, au public montréalais les recherches de ces deux dernières années de résidences à la fois au Centre Clark (Montréal), à VU (Québec) et au printemps dernier à Est-Nord-Est (Saint-Jean-Port-Joli). L’artiste expose la mémoire de sa pratique photographique et les souvenirs de ses états de dépaysement et de production.

Au printemps 2022, alors en résidence à ENE, Lucie Rocher a exploré le bas du fleuve à la recherche d’indices photographiques qui l’ont amené à considérer la construction de ses images en lien étroit avec celle des paysages rencontrés. Ce temps de travail, en dehors de la ville et loin des chantiers urbains habituellement source d’inspiration pour l’artiste, fut utilisé pour imaginer de nouvelles relations et cohabitations entre des œuvres achevées, ébauchées, modélisées ou en devenir.

L’image photographique se matérialise ici sur des supports variés (papier, aluminium, verre, plexiglass) et se déploie en correspondances esthétiques et formelles avec eux. Prélevée dans la nature sur des matières organiques et artificielles ou encore mise en tension par l’accrochage de l’exposition, la ligne droite devient un motif commun aux œuvres qui s’accentue dans ce nouveau contexte de diffusion à la construction moderniste. Un plan rapproché d’une maquette de travail, un paysage rempli de bleu, des fils sous tension ou une expérience colorée à la surface de l’eau sont autant de matériaux qui racontent les géographies vécues en résidence.

L’artiste tient à remercier chaleureusement l’atelier Clark, Natacha Chamko, VU, Est-Nord-Est et plus particulièrement Richard Noury pour son aide précieuse dans la réalisation de certaines des œuvres présentées, mais aussi Samuel St-Aubin pour ses conseils au montage et Yildiz Boko pour son soutien constant.

L’artiste remercie également le Conseil des arts et des lettres du Québec ainsi que le Conseil des Arts du Canada pour leurs soutiens.

Lucie Rocher vit et travaille à Montréal. Elle est diplômée d’un master 2 d’Arts plastiques et Sciences de l’art de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2011) et a poursuivi ses études à la New York University (2012) soutenue par une bourse d’excellence. Elle a obtenu en 2020 un doctorat en études et pratiques des arts avec la mention d’excellence à l’Université du Québec à Montréal.

Elle est aujourd’hui chargée de cours en photographie à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Lucie Rocher compte plusieurs expositions au Québec à Z Art Space ( Montréal, 2017), à la Maison de la Culture Frontenac (Montréal, 2017), à VU PHOTO (Québec, 2018 et 2021), à Occurrence (Montréal, 2019) à Axenéo7 (Gatineau, 2020) mais également à New York (White Box, Recession Art 2012, Lyeberry HQ en collaboration avec Antoine Lefebvre Editions, 2016), à Reykjavik (SIM, 2015) et au Japon (Palais des paris, 2018).

Elle a également participé à plusieurs résidences internationales à SIM Residency, Reykjavik, Islande 2015 ; Centre Sagamie, Québec, Canada 2016 et 2019; à L’Œil de Poisson (co-production), Québec, Canada, 2018; au Palais des paris, Takasaki, Japon, 2018, à Daïmon, Gatineau, 2020, à VU, Québec, 2021 et à Est-Nord-Est, Saint-Jean-Port-Joli, 2022.